mercredi 18 novembre 2015

SENLIS - M. d'Art et d'Archéologie


Musée d'Art et d'archéologie
Ancien évêché
(département : Oise)

Visite du musée de Senlis le samedi 7 novembre 2015 (visite précédente le dimanche 29 octobre 2006).

Le musée occupe l’ancien palais épiscopal installé au pied du chevet de la cathédrale. Il a rouvert ses portes au public le 24 novembre 2012 après d’importants travaux de rénovation. Le résultat est spectaculaire. On y découvre de superbes voûtes ogivales adossées au mur d'enceinte gallo-romain du bas-Empire (fin IIIe s. - début IVe s.). 
Comme le musée a été l'objet de travaux d'amélioration importants, j'ai préféré refaire intégralement ce billet.

Dans le Hall d’entrée
Maquette du centre ancien de la ville  


Deux belles salles gothiques superposées, voûtées d'ogives

Au niveau du rez-de-chaussée, une première salle gothique du 14e s. est appuyée au mur d’enceinte gallo-romain. Les colonnes sont cylindriques.


Tête d’homme barbu, dite « Tête de Senlis » (13e)



Claude Vignon (1593-1670) : St Ambroise.




Socle de la statue de l’Empereur Claude (48 apr JC)
Lors de fouilles effectuées en 1949 et 1952 dans le parc du Château Royal de Senlis, plus de 800 morceaux de bronze ont été mis au jour. 

Après restauration et assemblage, ces morceaux se sont révélés être le socle d’une statue, gravé d’une inscription :
« A Tibère Claude César Auguste Germanicus, grand Pontife, revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8e fois, consul pour la 4e fois, salué imperator pour la 16e fois, Père de la Patrie, censeur. En hommage officiel de la cité des Sulbanectes. »


La statue et son socle ont été volontairement détruits lors des troubles survenus à la fin du 1er siècle. De la statue en pied et plus grande que nature, il n’a été retrouvé que quelques morceaux de draperies, et un petit dieu Océan. L’empereur devait porter une toge et, sous celle-ci, probablement une cuirasse ornée de la statuette du dieu Océan. 

Francesco Solimena (1657-1747) : Combat des Centaures et des Lapithes

Caspar Netscher (1639-84) : Allégorie des Saisons.  Au centre, Pomone (printemps) tient une rose dans sa main, avec Amour à sa gauche ; à droite, Cérès (été) ; à gauche, Bacchus (automne) - derrière Bacchus, l'hiver (dans l'ombre). 




Anonyme (19e) : Adieux d’Eucharis et Télémaque

Eugène Thirion (1839-1910) : Persée vainqueur de Méduse (1867). Beau tableau proche de Gustave Moreau


Au sous-sol
Au-dessous de la première salle, on découvre une seconde salle gothique ornée de colonnes polygonales. Les ogives s’appuient sur le mur gallo-romain dont les fondations sont constituées de gros blocs provenant d’édifices gallo-romains détruits. Les deux salles servaient de cellier et de magasin.

Ensemble important d’ex-voto provenant du temple gallo-romain de la forêt d’Halatte (à quelques kilomètres de Senlis).
Dans le prolongement de cette salle, des fouilles archéologiques ont mis au jour les vestiges d’une domus (maison) gallo-romaine.


André-François-Joseph Truphème (1820-88) : L'Oiseleur (1878). Marbre. Jeune homme tenant un rapace par les ailes.

Dans l’escalier (18e s.)
Edouard Gelhay : Aux Enfants assistés, l’Abandon (1886) (à gauche)
Emile Renard (1850-1930) : Matines (1894) (à droite)

Au premier étage
Exposition consacrée à Thomas Couture (1815-79)
La chapelle du chancelier Guérin a servi d’atelier à Thomas Couture dans les années 1860. Plusieurs oeuvres sont présentées.

Tony Noël : Buste du peintre Thomas Couture. Marbre
Thomas Couture : Homme en buste. Etude pour « Les Romains de la Décadence » (c. 1845)

Thomas Couture : La Noblesse héréditaire
-Diverses études pour « La Noblesse héréditaire »

St Rieul (c. 1860)

Exposition temporaire consacrée à : « Thomas Couture (1815-79) – méthode et entretiens d’atelier »
Joseph-Paul-Marie Soumy : Les Romains de la Décadence. D’après Thomas Couture. Version réduite – la grande version est au musée d’Orsay.
Edmond-Eugène Valton : Portrait de Thomas Couture

Thomas Couture : Damoclès (1866 – Caen)

Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie (1847 – Senlis). Acquis en 2003
Chats au coin du feu (1877 – Senlis)
Portrait de Berthe Couture (1879 – Compiègne)
Portrait d’Homme (1851 – Senlis)

Portrait de jeune Garçon (1846 – acquis en 2011)
 (1840)
Portrait de Jean Couture (1840 – Senlis)
Le Sacrifice de Noé – Flagellation du Christ (1838 - Senlis) – Jeune Fille endormie –

Baudelaire et la Présidente Sabatier (c. 1850 - Clermont-Ferrand)

Etude pour « Le Baptême du Prince impérial », Dame agenouillée (1856 - Compiègne)

Académie masculine (1848 - Senlis)
-Elève américaine peignant (1878)
-Etude pour « L’Enrôlement des Volontaires ». L'oeuvre finale, restée inachevée, est au musée de Beauvais.
-L'Empire s'appuyant sur l'Eglise et sur l'armée pour terrasser l'Anarchie (c. 1856). Etude pour le décor du pavillon Denon au Louvre

Thomas Couture (1815-79) : Rentrant de l'audience
Thomas Couture : Etude de canon - Nature morte au coq - Tête de Pierrot (étude) - Anatomie féminine - Femme agenouillée de dos - Jeune italienne - Etude de cuirasse.

Chambre des Anges

La Galerie Renaissance - Dans les vitrines, des éléments de retables
 
Francis Tattegrain : Chevet de la cathédrale de Senlis avant 1895

Vierge à l'Enfant, dite « Vierge de la Victoire » (c. 1340). Statue de marbre blanc rehaussé de dorures, cadeau d'un Pape à l'abbaye de la Victoire à Senlis.


Autres salles :
Francis Tattegrain : Retour de Pêche à Berck (1878)

Philippe de Champaigne (1602-74) : Fuite en Egypte (1655). Beau petit tableau.

Antoine Pesne : Scène pastorale

Giovanni Antonio Galli, dit Spadarino (1585-1653) : St Sébastien

Luca Giordano (1634-1705) : Philosophe (1660)

Alessandro Gherardini ou Lorenzo Pasinelli : St Luc peignant la Vierge (fin 17e)

Eugène Boudin : Sur la Plage de Trouville

Camille Corot : Paysanne en forêt de Fontainebleau
Adolphe-Félix Cals (1810-1880) : Portrait de Léonie-Rose Davy

Célestin André Marie Serenne : Un Chagrin de Famille (1888)

Paul Sérusier (1864-1927) : Tisserand breton

Fernand Pelez (1848-1913) : Victime


Anonyme (fin 16e) : Conversion de St Paul (à gauche) 
Charles-Amédée-Philippe van Loo, dit Van Loo de Prusse (1719-95) : Guérison miraculeuse de St Roch (1760).

Francesco Solimena (1657-1747) (Attr.) : Adoration des Mages 
J.-François Millet II, dit Francisque fils (1665-1723) : Paysage à la grotte avec sarcophage antique.
J.-Victor Bertin (1767-1842) : Château de la Reine Blanche.

Deux salles sont consacrées à une sélection de "peintres naïfs"
Séraphine Louis (née à Arsy, près de Senlis, en 1864 - 1942)
Quatre grandes toiles magnifiques :

Les Grandes Marguerites (1929-30) 

L'Arbre de Vie (1928) 

Bouquet de Fleurs (1927) (à gauche) 

L’Arbre de Paradis (1929-30)

Et plusieurs petites œuvres de Séraphine Louis

Les Grenades  (c. 1915). Acquis en 1987
– Orange et 3 quartiers d’Orange (1915) - Les Raisins - Fleurs dans un panier – Les Cassis – Les Chardons – Grappes et Feuilles roses (1925-30)

Louis Vivin : Chevet de N-Dame de Paris - Venise

Camille Bombois : Plusieurs œuvres célèbres.
Athlète forain –

Camille Bombois : Nu aux bras levés (1925)
Séraphine Louis : Fleurs rouges sur fond vert

Camille Bombois : Le Sacré-Cœur (1932) (à gauche) 
Dominique Peyronnet : Le Château de la Reine Blanche aux étangs de Commelles (1933) (au centre)
Louis Vivin : La Cathédrale N-Dame de Paris (en haut, à droite)

Dominique Peyronnet : Sieste estivale (1933). Beau nu féminin
Louis Vivin : La Cathédrale de Reims (1923)
Camille Bombois : Les Lutteurs (1922-23)
André Bauchant : La Rencontre (1928)
Camille Bombois : Eglise de Cheny (1932)
Charles Royer : Maisons de banlieue.

André Bauchant : Fête de la Libération (1945)

Helmut von Hügel, dit Helmut Kolle (1899-1931) : 2 toiles
Portrait d’Anne-Marie Uhde (1929-35). Sœur du grand collectionneur et marchand d'art Wilhelm Uhde. Le peintre était l’amant de Wilhelm Uhde. Wilhelm Uhde et sa soeur ont fait connaître Séraphine Louis.
Anne-Marie Uhde : plusieurs toiles


Pour des informations complémentaires sur le musée d’Art et d’Histoire de Senlis
 

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